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C'était en 1861. Le Pape Pie IX, tout en étant chef spirituel de l'Eglise, gouverne une partie importante de la péninsule italienne. Ce pouvoir temporel lui est de plus en plus contesté. Dans le nord du pays, Cavour, premier ministre en Piémont, remet à Napoléon III la Savoie et le Comté de Nice, ce qui lui laisse toute liberté pour imposer Victor-Emmanuel comme roi souverain de l'Italie. Valfleury, berceau de l'Association
Le Pape en est réduit à exercer sa souveraineté sur Rome et ses environs, maigre pouvoir qui lui sera enlevé un peu plus tard. D'autre part, l'Eglise, face à une libéralisation à la fois politique et sociale dans l'ensemble de l'Europe, est fortement tiraillée entre chrétiens conservateurs et libéraux.
Ces tensions extrêmes inquiétaient bon nombre de catholiques en France, en particulier le Père Antoine Nicolle, Lazariste, recteur d'un sanctuaire marial, Notre-Dame de Valfleury, niché dans les montagnes du Forez (Loire). Après le couronnement de la Vierge miraculeuse de Valfleury qui avait eu lieu le 31 mai 1860, le Père Nicolle avait pensé établir une association de prière pour soutenir le courage du Saint Père, comme l’Ange avait fortifié Notre-Seigneur à Gethsémani.Père Nicolle fondateur
Cette idée le poursuit longtemps. Pour sensibiliser les fidèles, M. Nicolle organise un chemin de croix qui débutait par une méditation sur la scène de l’Agonie de Jésus au Jardin des Oliviers, et cela dans une grotte où figurent les personnages de la scène de l’Evangile.
Puis un jour de 1861, le Père Nicolle redige un règlement qu’il intitule le Règlement de l’œuvre de la Sainte Agonie de Notre-Seigneur Jésus-Christ.