La piété mariale du fondateur de l’Association a toujours éclaté dans sa vie. Dès le lendemain de son sacerdoce, M. Nicolle a entendu parler de l’amour de Marie pour la double famille de saint Vincent comme des apparitions de 1830, qui l’ont profondément ému. Il porte précieusement la Médaille frappée par ordre du Ciel et que la voix populaire ne désigne déjà plus que sous le nom de Médaille Miraculeuse. Il fait mieux ; il en étudie le mystérieux langage et se sent pénétré d’un religieux attrait en apercevant à l’avers de ce signe sacré le monogramme de la Vierge, surmonté d’une croix, et au-dessus deux cœurs, l’un couronné d’épines, l’autre transpercé d’un glaive. Tout lui parle de l’amour du Christ agonisant pour l’humanité et de la Mère des Douleurs. Tout lui fait comprendre que la Reine du Ciel demande aux hommes de s’attacher au souvenir de la Passion de son divin Fils, à la méditation de ses souffrances physiques et morales, et à celle des douleurs qu’Elle-même a endurées pour nous sur le Calvaire. Lorsque M. Nicolle prêche avec succès en Picardie (1852-54) il dira :
En 1854, lorsqu’il devient directeur du pèlerinage du sanctuaire marial de Valfleury, M. Nicolle use ses forces à récolter des fonds pour achever la construction d’une belle église à l’honneur de la Mère de Dieu et il obtient le couronnement pour la statue vénérée. |